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Agriculteur | S21 La vie reprend son cours

9 | À toi, maintenant ! – Le récit de David.

J’ai glissé ma main sur la cuisse de Julien qui conduit en silence, attentif à mes histoires.

Je l’ai senti sursauter à ce contact mais je pense que c’est mon audace qui l’a surpris alors je poursuis.

- « Maintenant qu’on a fait connaissance grâce à Damien, j’aimerais bien qu’on joue tous les deux pour que tu ne t’occupes que de moi. »

Mais il glousse.

- « Aurais-tu souffert d’avoir non pas un mais deux mecs attentionnés presqu’exclusivement au service de ton plaisir ? »

- « Non, c’était très chaud ! Mais j’aimerais baiser qu’avec toi, sans un regard extérieur qui m’observe et me juge. Parfois, ça m’intimide. »

Il a posé sa paluche sur la mienne, m’a jeté un bref coup d’œil avant de revenir à la route.

- « Je ne pense pas que Damien t’ait jugé, ni toi ni tes actes qui, je t’assure, étaient plus qu’agréables. Tu peux revenir me voir aux Chênaies quand tu le veux pour poursuivre ce plaisant échange mais ... sache que je ne cherche pas à construire une relation exclusive ou même amoureuse, est-ce que tu comprends ma limite ? »

Il y a, dans la gravité même de sa voix, une vibration si sincère et si forte qu’elle découragerait le plus entreprenant d’insister et je choisis de m’en tirer par un rire léger.

- « Rassure-toi, je ne cherche pas non plus à me mettre en couple pour le moment, je préfère profiter de la vie et des rencontres.

D’ailleurs …

Après cette première soirée de folie avec Damien, je l’ai guetté, j’avais hâte de reprendre nos jeux et mes découvertes. Je me disais : je vis en plein désert et j’ai la chance extraordinaire de tomber sur un homme gay expérimenté alors je ne vais pas le laisser m’échapper qu’il ne m’ait baisé de toutes les manières possibles et même plus. J’ai si faim.

J’ai rongé mon frein toute la semaine mais il n’est pas venu le week-end suivant et déjà ma fièvre retombait. Or voilà que le samedi d’après, j’aperçois le cabriolet stationné sur la place. Mon cœur en bat illico la chamade et je m’embusque à proximité, bouillant d’impatience, l’esprit immédiatement obscurci par un flot d’hormones.

Quand Damien approche, je vois qu’il est accompagné. Un grand type brun placide et très dégarni et un plus petit, trapu, très volubile. Qu’importe ! J’avale ma salive, me compose un visage avenant et me porte à leur rencontre.

- « Messieurs, je vous présente David, un charmant jeune homme du cru qui fait espérer de nos belles campagnes. Bonjour David. »

Il me salue d’un simple geste de la tête mais déjà le plus petit me tend la main avec un grand sourire gourmand, je sens ses yeux me picoter partout.

- « Charmant, en effet ! Moi je suis Didier ... »

Il ne lâche pas ma main, me fait pivoter à l’aide de son second bras qui est venu envelopper mes épaules.

- « Et voici mon ami Philippe. »

Philippe, me tend la main à son tour, avec un sourire narquois et je remarque ses yeux vert-gris, ils sont si clairs qu’ils semblent insondables.

Mais Didier poursuit déjà, son bras barrant toujours mon dos, sa seconde main vient se poser, légère, à ma taille. A ses paroles, je sens un frisson glacé dévaler mon échine, celui qui, j’imagine, précède une découverte, immense comme l’inconnu. S’ils sont des amis de Damien, ils ne peuvent qu’être ...

- « Nous étions venus faire quelques courses et, avec la rencontre de David, je crois que nous avons tout ce qui est nécessaire pour passer une bonne journée, non ? »

Je jurerais qu’en même temps que Didier prononce ces paroles qui me soulèvent, ses doigts pianotent déjà sur moi, me grignotent. Je ne peux me retenir d’en frémir. Je jette un regard suppliant à Damien qui s’esclaffe puis se rend à ma requête d’un coup de menton résigné ; pas non plus d’objection visible du côté de Philippe, impassible. Alors je m’empresse de dissiper toute incertitude me concernant.

- « Je serai ravi de me joindre à vous. »

Aux trois sourires qui me répondent, je comprends que je suis le moins averti, sans doute le seul du quatuor qu’on puisse qualifier d’ignorant et, si j’en suffoque déjà, ce n’est que d’impatience. Didier et moi nous replions à grand peine - et dans un grand méli-mélo de bras et de jambres qui accélère mon pouls, à l’arrière du coupé cabriolet qui nous emporte jusqu’à Saint Martin. A l’arrivée, Damien et Philippe se chargent des sacs des courses et se dirigent à grand pas vers la maison, je ferme la marche avec Didier.

Dés la porte franchie, celui-ci me retient par le bras, me colle au mur et me galoche. D’abord sidéré, je ne tarde pas à lui répondre avec empressement, mettant un point d’honneur à déployer un savoir-faire, pourtant bien récent, pour retoucher le portrait de jeune campagnard présumé un encore mal dégrossi que la présentation de Damien a brossé de moi. Ma bouche se fait vorace, ma langue se coule, se noue à la sienne, s’accordant en parfaite partenaire entreprenante et une de mes mains vient mouler sa braguette, dans l’impatience de m’assurer de la belle tenue de son érection. Ma main me rassure, s’il en était besoin.

Les deux siennes s’emploient sans détour à me pétrir le cul au travers de mes vêtements et je m’efforce de lui en faciliter clairement l’accès pour lui signifier ma totale disponibilité à toutes ses entreprises, quelles qu’elles soient. J’ai juste faim. Un appétit immense creuse presque douloureusement mon ventre, je veux tout, tout ce que le monde m’offrira.

Il détache ses lèvres des miennes, maintenant mon visage à deux mains pour l’observer avec attention quelques instants. Ses yeux marrons plongent si franchement dans les miens qu’il me semble déjà ressentir la pression de sa queue qui s’enfonce en moi. Il ricane.

- « Je reconnais bien la vocation de Damien pour le prosélytisme. »

Puis, à mon oreille :

- « Tu ne verras pas d’inconvénient à ce que Philippe nous rejoigne, j’aime partager les garçons charmants dans ton genre avec lui. »

Une déception m’étreint alors ; il n’a pas évoqué la participation de Damien, comme s’il l’écartait, est-ce pour m’en priver ? – à moins que je ne doute qu’à eux deux, ils suffisent à combler ma fringale ?

Alors qu’il m’a emmené dans la chambre d’amis où, sous son regard intimidant, il m’a aussitôt enjoint de me déshabiller d’un sec « à poil », il hèle les deux autres tout en débouclant sa ceinture, ouvrant sa braguette d’où jaillit une bite dressée et déjà suintante qu’une fois nu, j’entame de piper aussitôt sans plus d’hésitation, à quatre pattes sur le lit.

J’aime ce goût, ces odeurs, je ferme les yeux.

J’entends qu’ un comparse nous rejoint. Il se place à ses côtés, se déboutonnant pareillement pour brandir une proposition censée briser la monotonie de mes oscillations. Tandis que je m’emploie à cette alternance, découvrant une tige plus fine que la première et légèrement cintrée latéralement, les deux s’embrassent en ronflant tout en appuyant sur ma tête, comme pour en accentuer l’engagement jusqu’à l’étouffement parfois.

C’est bien la voix de Damien qui résonne alors :

- « Les protections de rigueur sont à disposition, messeigneurs. »

Me voilà comblé. Une paire de bras m’a soulevé et une bouche m’a bâillonné pour un baiser suffocant tandis qu’à nos côtés, une silhouette s’extrait posément de ses vêtements avant de me prendre à son tour dans ses bras pour m’embrasser.

Surprise !

Sous mes mains, d’abord incrédules puis fébriles de curiosité, une toison courte mais drue et presqu’agressive, comme tondue ! remonte depuis ses reins jusqu’aux épaules alors que, côté face, mille picotements pileux égratignent la peau de mon torse, en totale opposition avec un crâne poli et une langue large et grasse, qui s’enroule paresseusement autour de la mienne. Dire que je n’avais vu de Philippe que des yeux clairs, je découvre soudain qu’il recèle bien d’autres richesses.

Et l’infinie variété du monde m’éblouit.

Mais déjà la main impérieuse de Didier qui a terminé d’arracher sauvagement ses frusques s’empare de mon menton et sa langue plonge en moi et substitue l’étourdissement de ses lestes pirouettes à la volupté suffocante de la lenteur ; elle plonge dans ma bouche, se noue à la mienne, la tourneboule, s’échappe déjà pour ponctuer mon visage de vives virgules humides, ses lèvres happent mon pavillon, le froissent, elle revient se tresser à la mienne en folâtrant. Lui me tourneboule.

Ses mains me caressent sans relâche, guident les miennes sur son corps plein, sa peau glabre et douce, ses doigts referment les miens sur son large téton soyeux percé d’un fin anneau tout en engageant mon autre main à escalader son mat trapu au gland pointu pour le dévaler à la suite et repartir vers le sommet épaté et suintant que je polis délicatement avec ses propres humeurs visqueuses.

Philippe, lui, monte à genoux sur le matelas et vient coller son torse à mon dos, sa queue coulisse verticalement dans ma raie, refermant sur moi ce piège délicieux, ce sandwich entre deux hommes aux contacts si contrastés, entre le sec et le grassouillet et, par là même, si attirants. Il renverse ma tête pour m’offrir d’aspirer à nouveau sa langue, initiant un ballet à trois où tantôt leurs langues se disputent hardiment la mienne, tantôt elles l’ignorent et se soudent dans un nœud serré dont je me sens exclu et c’est alors moi qui bataille pour m’insinuer entre elles et gagner ma part.

La main de Didier a fermement agrippé ma nuque et me fait basculer vers l’avant, à quatre pattes puis me guide jusqu’à ce que j’embouche sa bite. Posée sur ma nuque, elle accompagne alors mes gâteries qu’il agrémente de murmures approbateurs, plus ou moins sonores selon qu’elles le satisfassent plus ou moins, reprenant parfois les commandes pour me gratifier de quelques coups de rein bien sentis. Puis elle s’égare sur mon dos, son bras s’étire vers le bas.

Là où Philippe, après m’avoir piqué de bisous, puis de coups de langue rapides, a entrepris de me bouffer le cul. Du plat de la main, il rabat ma trique vers l’arrière et sa large langue parcourt en tous sens mon périnée, gobant l’une ou l’autre de mes couilles au passage, depuis ma rosette palpitante où elle se froisse jusqu’à mon méat où elle frétille de l’apex tandis que son doigt plonge dans mes tréfonds qui bayent, comme des oisillons aspirant à la becquée.

Où le rejoint celui de Didier.

- « Putain ! Putain ! Putain ! »

Didier s’agite, farfouillant d’une main sur le lit, l’autre m’écrasant la luette sur sa bite atteinte de frénésie copulatoire. Enfin, il trouve le gel qu’il décapuchonne d’une pichenette du pouce, m’en inondant grassement la croupe, asticotant son comparse.

- « Bon, t’es prêt ? »

J’ai clairement entendu claquer le latex qu’on achève d’enfiler et maintenant des mains guident une queue dans ma raie, la nichent sur ma pastille, me saisissent aux hanches tandis que Didier, encadrant mon visage à deux mains, m’interroge du regard, examine mes lèvres que je mordille, mes paupières que je fronce … puis que je relâche alors que je reprends ma respiration.

- « Oh, toi, tu aimes ça, hein ? »

Et, alors que je réalise qu’une nouvelle queue, la deuxième, vient, pour mon plus grand bonheur, de remplir mon cul de pédé qui s’affirme, qu’elle amorce des va-et-vient déjà fluides, qu’une douce chaleur monte en moi et me soulève d’allégresse, que je cherche spontanément à m’accorder à ce piston inconnu pour m’en régaler au mieux, il embrasse goulûment mes lèvres à répétition, entrecoupant ses baisers de vantardises sur le plaisir inouï qu’il me manquera pas de me dispenser sans tarder, à son tour.

Puis, tandis que Philippe me besogne à sa façon, lente et mesurée, que je m’ajuste pour déguster au mieux ses longs mouvements, me réjouissant de l’effondrement de mes interdits au profit de ces ondes de plaisir éblouissant qui courent le long de mon échine et me suffoquent, il galoche longuement son mec qui, soudainement, est secoué de soubresauts. Je me contracte pour tenter de retenir en moi cette bite qui débande déjà, d’en obtenir encore quelques vibrations, mais il s’effondre dans une ultime saccade et un faible geignement dépité.

J’avoue que cette courte séance me laisse un peu sur ma faim. Je fais volte face et me penche sur cette bite maintenant désespérément flaccide, la décapote, l’embrasse dans un espoir un peu insensé …

- « À toi, maintenant ! Prends-le ! »

Amical72

amical072@gmail.com

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